Les lauréats

Le jury a attribué le Grand Prix à Joël Zouna pour un travail de recherche sur « Les États-Unis dans les circulations des collections coloniales. Les objets camerounais du Field Museum de Chicago au XXe siècle ».

Entamées à la suite d’un séjour pré-doctoral à la Technische Universität Berlin, les recherches de Joël Zouna se poursuivent dans le cadre d’une thèse de doctorat réalisée sous la direction conjointe de Charlotte Guichard (ENS-PSL) et de Bénédicte Savoy (Technische Universität Berlin). Ses recherches sont également hébergées par l’INHA, où il est rattaché au projet Les Arts de l’Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale, coordonné par Yaëlle Biro.

Le Prix Spécial a récompensé les travaux de Klaudia Podsiadlo portant sur le patrimoine cinématographique spolié.

Les recherches de la lauréate ouvre un nouveau pan de la recherche de provenance, ainsi élargie au domaine cinématographique, et prennent pour cas d’étude les films d’avant-garde du couple d’artistes Franciszka et Stefan Themerson, pionniers du cinéma expérimental polonais. Ses recherches sont issues de son mémoire « La spoliation du 7^e art en France occupée (1940-1944) : étude de cas des films d’avant-garde de Franciszka et Stefan Themerson » réalisé dans le cadre du DU Recherche de provenances des œuvres de l’Université Paris Nanterre.

Le Grand Prix a été attribué à Elim Nivière-Schouvaloff pour son travail sur la circulation sur le marché parisien des œuvres d’art vendues par les soviétiques (1920-1939).

Réalisé dans le cadre d’un master de recherche à l’EPHE-PSL, ce mémoire a été salué par les membres du jury pour la réalisation du travail d’enquête et de recherche en archives particulièrement remarquable et exhaustif.

La vidéo dans laquelle il présente son travail est disponible ici.

Le Prix Spécial a été remis à Noémie Nguyen van Sang pour la rédaction d’un mémoire sur la galerie de Maurice et Raphaël Stora et le marché de l’art sous l’Occupation.

Réalisé dans le cadre d’un master de deuxième cycle d’étude de l’École du Louvre, les membres du jury ont tout particulièrement apprécié cette étude complète et subtile sur les problématiques des spoliations et du marché de l’art pendant l’occupation.

La vidéo dans laquelle elle présente son travail est disponible ici.

Le Grand Prix a été remis à Coline Desportes, doctorante à l’EHESS, pour son travail intitulé “Acquérir des objets après l’indépendance : un échange entre le Sénégal et la France en 1966-67”.

Le travail de Coline Desportes a retenu toute l’attention du jury qui l’a considéré comme étant à la fois riche en contenu, bien problématisé et original par son approche. La recherche de provenance y est présentée comme permettant à la fois d’augmenter les connaissances scientifiques et de clarifier des parcours de biens culturels. Les membres du jury ont salué l’étude faite des contextes historique et diplomatique, qui démontrent la part du politique dans les débats ayant trait à la provenance des biens culturels.

L’article qu’elle a rédigé a été publié dans le journal Politique africaine et est disponible ici.

Le Prix Spécial a été attribué à Virginie Cardoso, étudiante à l’École du Louvre, pour la rédaction d’un travail sur “La structuration de la recherche de provenance en Allemagne. Le cas de la Kunsthalle de Hambourg”.

Le jury du Prix Marcel Wormser a tenu à récompenser le travail de Virginie Cardoso en soulignant la mise en valeur du rôle pédagogique des institutions muséales, en particulier lorsqu’elles conservent des biens à la provenance incertaine. Le travail a été retenu pour son sérieux, son approche novatrice, le lien établi entre la recherche de provenance et l’histoire des collections, ainsi que cette mise en évidence de l’engagement institutionnel et pédagogique de la Kunsthalle de Hambourg.

Vous pouvez télécharger le mémoire de Virginie Cardoso ici.