Aide à la restitution des MNR

Aide à la restitution des MNR

Dans ses statuts tel qu’adoptés en 2019, l’association Astres précise qu’elle se donne pour mission première d’aider à la restitution des MNR (ces quelque 2000 œuvres confiées au ministère de la Culture et qui n’ont pas encore retrouvé leurs propriétaires faute de recherches).

En 2020, les fonds que l’association a réunis ont permis de mettre en place une première étude. A l’initiative de Margaux Dumas, cette préfiguration du diplôme universitaire en recherche de provenance professionnalisant a été conduite par des stagiaires recrutés par un comité scientifique, avec le soutien de Denise Vernerey-Laplace qui a rejoint l’équipe pour renforcer l’encadrement.

L’étude a porté sur des œuvres classées « MNR » et conservées pour l’heure dans les collections nationales. Astres a pu tisser un projet collaboratif avec le musée du Louvre, en relation avec la mission dirigée par David Zivie rattachée au Ministère de la Culture. L’offre de stage rémunéré a reçu plus d’une trentaine de candidatures. Trois stagiaires ont été retenus, deux pour une période de six mois, une autre pour une période de deux mois.

L’objectif ? Dissiper l’opacité qui plane sur la destinée des œuvres, retracer leur histoire, découvrir leur provenance afin d’établir l’identification de leurs propriétaires en vue de leur restitution.

Pour chaque œuvre, il fallait donc établir :
* Une étude historique et physique de l’œuvre
* La présentation du contexte de sa création et du contexte de sa conservation
* Une étude de sa provenance antérieure à la Seconde guerre mondiale

Les étudiants ont reçu une formation théorique (initiation aux archives, démarche de la recherche de provenance…). Invités parallèlement à mener l’étude d’une œuvre en situation de MNR, ils ont été actifs dans un musée sous le contrôle de leur responsable de stage. A l’issue de ce dernier, ils ont rédigé un dossier exposant leur travail, leur démarche, leurs conclusions. Si la survenue de l’épidémie de COVID19 a quelque peu contrarié l’accès physique aux sites d’archives, elle n’a pas empêché de faire considérablement avancer sur les différents dossiers – davantage en 6 mois qu’en 75 ans depuis la Deuxième guerre mondiale.

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