La recherche de provenance

Astres entend faire de la recherche de provenance une discipline.

La recherche de provenance vise à reconstituer l’histoire et la trajectoire des biens depuis leur création jusqu’à leur localisation actuelle. Elle est indispensable tant dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, que pour améliorer la sécurité des transactions sur le marché de l’art. 

La question de la provenance d’un bien culturel peut concerner notamment les œuvres d’art spoliées, disparues, volées, issues de fouilles illicites, saisies lors des colonisations, exportées illicitement. Elle est un préalable incontournable à toute réflexion sur les restitutions et d’une manière plus large, sur la relocalisation des biens culturels.

La recherche de provenance constitue ainsi un moyen d’effectuer les diligences requises au moment de l’acquisition d’un bien culturel. Cette notion est présente dans la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels (1970)  et a été reprise dans la Convention d’UNIDROIT sur les biens culturels volés ou illicitement exportés (1995). Elle prend une importance de plus en plus grande sur le marché de l’art international.

Une matière transdisciplinaire

La recherche de provenance est à la croisée de plusieurs domaines. Les archivistes sont au premier rang des disciplines engagées dans cette recherche. Les généalogistes qui œuvrent à la recherche des filiations sont également des acteurs essentiels de ce processus. Les métiers du commerce de l’art ont également une implication évidente.

Convaincue que la recherche de provenance doit devenir une matière transdisciplinaire, Astres entend faciliter l’accession de cette démarche au rang de discipline académique par des actions concrètes : mise en place d’outils méthodologiques et scientifiques de recherche, organisation de formations, recherche de financement, numérisation d’archives. 

Dans cet esprit, Astres a mené en 2020, avec des étudiants, un projet de recherche de provenance sur un groupe de MNR conservés musée du Louvre, a pris une part active à la mise en place et au fonctionnement du Diplôme universitaire de recherche de provenance créé en 2021 à l’université de Nanterre et a créé en 2023 le Prix Marcel Wormser de recherche de provenance.

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