Les MNR présents dans les collections publiques françaises doivent être identifiés clairement comme œuvres confiées provisoirement à la garde des musées dans l’attente d’une éventuelle restitution. Ces cartels, accolés aux cartels habituels d’identification de l’œuvre, doivent obligatoirement mentionner l’histoire particulière du bien.
L’instruction ministérielle du 16 octobre 2015 est à cet égard formelle :
« Ces œuvres issues de la récupération artistique doivent être présentées, dans toute la mesure du possible, de manière continue dans les salles du musée, avec une signalétique explicite et visible, qui informe et signale au public leur statut particulier. Le cartel doit indiquer clairement le numéro d’inventaire de la récupération ainsi que la mention « Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée le [à compléter] par [à compléter] ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires » ».
Un certain nombre de musées ne répondent pas à cette exigence. Astres aimerait proposer une formule graphique bien visible – cartel coloré ou métallisé, accompagné d’un QR code renvoyant à une information complète sur les œuvres spoliées. Cette formule est à discuter avec les musées. Elle pourrait être mise en œuvre lors des réfections de salles, tout en restant dans la charte graphique des différents musées.
Depuis 1950, seules 184 œuvres ont été restituées.
Le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux signale les MNR qui lui ont été confiés par l’apposition de cette cocarde rouge.
Voir Tableaux en quête de propriétaires.
Envie d’en savoir plus ?
Nous vous conseillons la lecture d’un article rédigé par Cloé Alriquet, accessible ici.