Le 19 mai 2025, le Met a restitué à la République d’Irak une tête d’homme, datant d’environ 2000 ans avant JC.
Cette œuvre d’art babylonien fait partie d’un ensemble de trois objets provenant du marchand d’art britannique Robin Symes, décédé en 2023, que les enquêteurs suspectent depuis longtemps d’avoir été un trafiquant.
Les objets comprennent un vaisseau sumérien en albâtre remontant à 2600/2500 bc donné au musée par un privé en 1989 après être passé entre les mains de Symes et deux têtes en céramique, un homme et une femme, datant de 2000 à 1600 bc. La tête d’homme a été vendue au Met par Symes en 1972.
On pense que les deux têtes proviennent de Isin, un site archéologique mésopotamien. Quant au vaisseau, il aurait été trouvé près de Our. A ce jour 135 objets provenant des activités de Symes ont été répertoriés et saisis à Manhattan en début d’année, pour une valeur estimée de 58 millions de dollars.
Ce rapatriement s’inscrit dans les efforts du Met pour apurer la provenance de ses collections. Mais il s’inscrit aussi, pour le pays récipiendaire, l’Irak, dans la lignée de la restitution massive d’août 2021 ordonnée par le Président Biden. A cette occasion, 17 000 pièces, volées au fil des ans et des conflits sur le sol irakien où l’armée américaine est présente depuis 2003, avaient été rendues. 5 000 étaient en possession de l’université Cornell et environ 12 000 provenaient du musée de la Bible à Washington fondé par le milliardaire évangélique David Green qui avait déjà dû rendre des pièces sorties illégalement d’Égypte après la révolution de 2011.
La nouvelle administration américaine, dirigée par le Président Trump adoptera– t-elle le même comportement ?